Plus de 1000 à Toulouse… pour commencer

Pour un lancement en fanfare, ce fut réussi… au-delà de toutes nos attentes. Ce 26 janvier, nous lancions officiellement la liste « Ensemble pour une région à gauche » à Portet-Sur-Garonne. Pour l’occasion, Marie-George Buffet et Marc Dolez étaient venus m’apporter leur soutien.

Un beau meeting, vraiment… Archicomble, avec plus d’un millier de participants, ce qui n’était pas gagné d’avance pour une campagne qui se lance tout juste… Plus fort même que celui qui avait lancé la campagne du Front de gauche pour les européennes, dans cette même ville de Toulouse, voilà un an… Enthousiaste et chaleureux, témoignant de l’immense attente qui se manifeste à gauche aujourd’hui… Rassemblant les diverses strates du peuple militant de Haute-Garonne, jeunes et plus anciens mêlés, avec seulement des délégations venues des départements voisins, ce qui permet de mesurer effectivement la mobilisation…

Relais fidèles des luttes

« Une campagne qui a débuté à Molex », titrait ”l’Humanité” du 28 janvier, en reproduisant une phrase de mon discours de clôture de cette belle soirée où, hormis Marie-George et Marc, l ‘assistance aura eu le plaisir d’entendre Guy Pavan, le syndicaliste de Molex avec qui j’avais inauguré ma campagne, Jean-Christophe Sellin, le chef de file des « pégistes » de Haute-Garonne, Monique Marconis, conseillère communiste sortante à la région, ou Charles Marziani, le porte-parole régional des communistes.

Oui, décidément, ”l’Huma” a bien résumé notre démarche, nous allons conduire une action de terrain, relais fidèle des exigences qu’exprime le mouvement social, au contact permanent de ses acteurs et actrices. Nos listes s’avèrent le reflet de cette volonté partagée, je viens encore de le vérifier en me rendant à la réunion de lancement de la liste sur les Hautes-Pyrénées (que conduisent Marie-Pierre Vieu et mon camarade de Gauche unitaire, Laurent Rougé), ou en allant présenter à la presse celle de l’Aveyron, que mènent Guilhem Serieys et Martine Perez (une moyenne d’âge de 43 ans !). Elles vont prendre, dans les prochaines semaines, toutes les initiatives de nature à manifester notre souci d’être la gauche qui redonne l’espoir à celles et ceux qui souffrent, espèrent, luttent. Ce 26 janvier, par exemple, quelques heures avant le meeting, j’aurai rencontré des syndicalistes cheminots à la gare Matabiau de Toulouse. Je serai, ce mardi, avec des salariés d’EDF, toujours à Toulouse. La semaine prochaine, je participerai à la grande manifestation de défense de l’hôpital public à Decazeville…

Ainsi s’égrènent les journées de nos candidates et candidats, dès lors qu’ils défendent l’idée cardinale que les conseils régionaux ne sauraient être seulement des amortisseurs de politiques libérales dont les populations font durement les frais, mais des leviers pour la contre-offensive sociale et politique dont ce pays a le plus urgent besoin.

Le vote indispensable à gauche

À ce propos, en écrivant ce « journal » de campagne, qu’il me soit ici permis de souligner l’un des principaux « marqueurs » de la bataille que nous venons d’engager. À toutes celles et tous ceux qui viennent, en prétendus candides, nous reprocher d’éparpiller les voix de gauche, nous opposons les enjeux qu’une gauche digne de ce nom se doit de relever… Je lis, à cet égard, dans la livraison de ce samedi 30 janvier du ”Monde”, un papier fort intéressant sur le bilan des 20 régions conquises par la gauche en 2004. Chacun s’accordera à reconnaître que nombre des collectivités concernées ont mis en place des dispositifs appréciés des populations au regard de la brutalité dont la droite sarkozyenne fait preuve à l’échelon national, c’est la raison pour laquelle il s’agira de faire bloc au second tour contre les candidats du régime (sans alliance avec une formation de droite, telle le Modem, bien évidemment). Il convient néanmoins de prendre acte qu’elles ont en pratique renoncé à affronter le pouvoir central dans le but de mettre en échec ses orientations générales.

Selon Laurent Baumel, l’une des figures de la social-libéralisation de notre Parti socialiste, ”« lorsque l’on se pose en défenseurs de la souveraineté des collectivités locales et de l’autonomie des régions ou des départements, il y a une évidente contradiction à prétendre animer un contre-pouvoir ».” Ah bon ? L’argument ressemble, pour le moins, à un splendide alibi… À moins qu’il ne s’agisse d’un aveu involontaire ! Bien sûr, le champ de compétences des régions est légalement limité. Sauf que, les pouvoirs dont elles disposent, leur aptitude à appliquer – ou non – les dispositions dérégulatrices les plus emblématiques des desseins patronaux ou gouvernementaux (en matière de transports, d’emploi, de services publics), la possibilité dont elles disposent d’en appeler à la mobilisation citoyenne eussent pu être d’un aide précieuse aux résistances sociales. Les cheminots de Matabiau nous ont clairement affirmé cette attente, lorsque nous sommes allés débattre avec eux, l’ami Marziani et moi.

Pour s’être dérobées à l’épreuve de force centralisée, à partir de ces bastions qu’aurait dû représenter l’immense majorité des collectivités ayant basculé à gauche, les directions socialistes desdites régions n’ont pas joué le rôle qui eût dû être le leur dans la construction d’un rapport de force gauche/droite dans le pays. Ce qui explique que la rue de Solferino, comme le souligne ”Le Monde”, soit allée jusqu’à renoncer à placer sa campagne sous l’égide du « bouclier social », ainsi qu’elle en eut un temps la tentation…

C’est dire que le bulletin en faveur de nos listes sera vraiment le vote utile de ce 14 mars. Afin qu’une force soit enfin en mesure de compter grâce à l’union qu’elle aura su dessiner, qu’elle pèse de tout son poids et modifie les rapports de force politiques, qu’elle soit en mesure d’ouvrir un nouveau chemin à gauche !

Christian_Picquet

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