Dégager Sarkozy grâce au vote Hollande
Au soir du premier tour de cette élection présidentielle, il apparaît clairement que Nicolas Sarkozy peut être battu le 6 mai. Son rejet est massif dans le pays.
Hélas, Madame Le Pen se trouve à un très haut niveau, en dépit des efforts qu’a déployés le Front de gauche, tout au long de la campagne, pour démystifier la démagogie sociale du Front national. Hélas, nous avons été trop seuls, à gauche, à nous atteler à cette tâche…
L’événement de ce premier tour restera néanmoins les millions de voix qui se sont portées sur Jean-Luc Mélenchon. Grâce à la campagne qu’il a menée, en compagnie des formations du Front de gauche, une partie du peuple a commencé à retrouver la gauche. C’est d’ailleurs ce qui explique le très haut niveau totalisé par les candidats de gauche ce 22 avril. Un niveau inégalé depuis vingt ou trente ans, qui permet à la gauche, par ses forces rassemblées, de l’emporter demain.
La dynamique politique apparue ces derniers mois, autour du Front de gauche, ne s’arrêtera pas à l’élection présidentielle. La colère sociale qu’elle a fait entrer dans les urnes en ressortira encore plus forte, d’abord à l’occasion des élections législatives, puis dans les mobilisations qui seront indispensables pour faire entendre les exigences populaires.
Le Front de gauche reçoit ce soir le mandat de poursuivre son combat pour changer la gauche afin de changer la France grâce aux propositions de rupture avec un système en faillite, qu’il a mises dans le débat public ces derniers mois.
Dans l’immédiat, aucune voix ne devra manquer, le 6 mai, au candidat arrivé en tête de la gauche à l’issue du premier tour.
Si le programme de François Hollande est loin d’être à la hauteur des nécessités de l’heure, le bulletin à son nom sera, dans deux semaines, le moyen d’infliger à la droite la déroute qu’elle mérite, dans l’objectif de créer les meilleures conditions au retour en lice du peuple, dans les prochains mois.
C’est dans ces conditions, ayant eu l’honneur de présider tout au long des derniers mois la coordination qui épaula Jean-Luc dans cette belle bataille, que j’appelle à voter François Hollande le 6 mai.