Le débat du 39° Congrès du PCF est lancé

Ces 3 et 4 décembre, le conseil national du Parti communiste français aura adopté le projet de « base commune » qui sera soumis aux adhérentes et adhérents en vue du 39° Congrès, prévu début avril 2023 à Marseille. Ayant, ces deux derniers mois, présidé avec mon amie Marie-Jeanne Gobert les travaux de la « commission du texte », composée de 24 membres à parité et chargée de la rédaction de cet important document (rédaction qui se sera faite, comme il est de tradition, en lien avec les  secteurs de travail et en tenant compte des contributions remontées sur le site dédié), il me sera revenu d’en présenter les grandes lignes devant mes camarades. La place essentielle qu’occupe le PCF au sein de la gauche, autant que le repère qu’il constitue dans le débat public, font que ce congrès intéressera nécessairement bien au-delà des rangs communistes. Ce sont, en effet, l’analyse de la situation d’un monde en proie à d’intenses convulsions et d’une France elle-même confrontée à une crise de régime menaçante pour la démocratie, l’actualité du projet communiste tel que le définit le PCF, et les orientations du parti pour les trois années à venir qui sont successivement abordées dans ce texte. Raison pour laquelle j’ai estimé utile de reproduire aujourd’hui mon intervention liminaire. 

« Chères et Chers Camarades, en entamant l’écriture du projet,  nous avions pour première préoccupation d’en faire ressortir la cohérence d’ensemble. (…)

« Il nous est apparu nécessaire de construire le texte en déroulant le récit de ce que les communistes veulent porter comme projet pour la France dans un monde pris de convulsions menaçantes.

« Il en découle sept grandes questions, les sept chapitres du texte, que nous vous proposons de soumettre à la discussion et à l’enrichissement des adhérentes et adhérents.

« La première question porte — je dirais évidemment — sur le bilan de ce qui aura été fait ces quatre dernières années. 

« Le 38° Congrès s’était fixé l’objectif de redéployer la force communiste, de conjurer le danger d’effacement de notre parti, de lui permettre de parler de nouveau à des millions d’hommes et de femmes, de faire ainsi rayonner nos idées, bref d’engager une réorientation.

« Bien sûr, nous le savons, sur cette période, nous aurons dû affronter des épreuves majeures, telle la pandémie du Covid-19, avec ses retombées sur l’activité de nos organisations. 

« De même, si nous avons pu, au plan électoral, enregistrer des gains importants en regagnant des villes aux municipales, en nous renforçant dans les départements et régions, et en étendant notre implantation sénatoriale, nous aurons également, dans le contexte difficile que traversent le pays et la gauche, essuyé des échecs. Cela aura été notamment le cas avec la perte de villes aux municipales, du département du Val-de-Marne, ou de notre représentation au Parlement européen. 

« Il n’en reste pas moins que ces années nous auront permis de retrouver de la visibilité, de mettre dans le débat public des questions fondamentales : le travail et de l’emploi ; la souveraineté énergétique ou alimentaire de la nation ; la nécessaire réindustrialisation du pays à partir de nouveaux critères sociaux et écologiques ; l’exigence d’une nouvelle République sociale et démocratique, laïque et universaliste, écologiste et féministe ; la défense de notre vision d’une France, refusant les replis identitaires et portant par-delà ses frontières les messages de la paix et des coopérations solidaires en Europe et dans le monde.

« En dépit d’un score décevant, la campagne des européennes, autour de notre camarade Ian Brossat, nous avait fait redevenir un repère à gauche. 

« Celle de la présidentielle, décidée très majoritairement par les communistes, par le dynamisme de la campagne de Fabien Roussel autant que grâce à la qualité de notre programme, aura poursuivi sur ce chemin, en rencontrant un écho populaire important dont nous continuons à bénéficier aujourd’hui. 

« Sans doute, l’hyper-présidentialisation de cette élection, dans un contexte propre à entretenir de très grandes confusions, avec notamment la guerre en Ukraine, nous aura privés du résultat que nous étions en droit d’espérer.

« Mais les difficultés engendrées par ce rapport de force électoral, et ses conséquences sur la répartition des circonscriptions aux législatives dans le cadre de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale — répartition qui nous aura privés de campagne dans 500 circonscriptions — n’ont pas pour autant annulé l’impact positif de notre participation, sous nos couleurs, à la présidentielle.

« Au-delà des élections, le travail de nos commissions nationales, le « Tour de France des entreprises » entrepris par notre secrétaire national, notre engagement dans les grandes échéances de mobilisation ayant marqué le pays — de la bataille des retraites en 2019 au mouvement féministe contre les violences sexistes et sexuelles — nous auront permis de développer amplement nos propositions et initiatives.

« Si le chemin à parcourir sera encore semé de beaucoup d’embûches, nous pouvons l’entamer avec lucidité, courage et confiance. C’est ce que commence par relever le texte.

« C’est un acquis d’autant plus important que nous en sommes arrivés à un véritable tournant de l’histoire de l’humanité. Telle est la deuxième question.

« Nous le rappelons dans le projet, depuis que l’activité humaine a commencé de transformer son milieu à travers les siècles, la planète est entrée dans l’ère de l’Anthropocène. 

« Mais la pression sur les ressources de la nature s’est terriblement accélérée avec la folle course aux profits d’un capitalisme financiarisé et globalisé comme jamais. Et l’impact en est comparable à toutes les forces géologiques naturelles.

« En clair, le défi de civilisation va au-delà du seul dépassement du capitalisme. Il consiste à assurer la pérennité de l’humanité dans son développement et la réponse à ses besoins légitimes. 

« C’est sur cette toile de fond que s’enchevêtrent des bouleversements majeurs :

« * la crise du mode d’accumulation du capital à l’échelle mondiale ;

« * la crise des formes de la domination politique du capital, que l’on voit à l’oeuvre sous des formes spécifiques dans la quasi-totalité des régions du monde ;

* et la crise, d’une violence paroxystique, des relations internationales, qui voit l’hégémonie de l’impérialisme américain contestée et les compétitions s’intensifier entre États, ensembles géopolitiques et firmes multinationales. 

« De là découle le contexte de guerre qui menace de se traduire en conflagration planétaire, avec sa possible dimension nucléaire. 

« De là découlent également les réponses autoritaires, ultraréactionnaires, voire  carrément fascisantes, qui surgissent un peu partout, manifestant la recherche de stabilité qui animent des secteurs significatifs des classes dirigeantes. Le résultat des élections générales au Brésil, en Israël, en Suède ou en Italie sont autant d’expressions de cette tendance lourde.

« Cela dit, toute crise portant, en même temps, des phénomènes très dangereux de décomposition et des exigences de renouveau, on voit se manifester, sous des formes spécifiques selon les zones du globe, un grand nombre de mouvements exprimant l’aspiration à un autre ordre du monde, fondé sur la justice sociale, la paix, la souveraineté des peuples et la sécurité globale. 

« C’est un point d’appui essentiel pour la défense des axes de la politique internationale du parti, et pour l’affirmation de notre projet communiste. J’y reviendrai. 

« La France affronte elle-même une période de turbulences aiguës. Troisième grande question sur laquelle nous pensons que les communistes doivent travailler.

« Ici aussi, la crise systémique est là. Elle se traduit par une inflation qui est la conséquence de la suraccumulation du capital, et par une récession menaçante. 

« La majorité de notre peuple subit, tout à la fois, dégradation de son pouvoir d’achat, chômage de masse persistant, développement de la pauvreté et de la précarité, poursuite de l’austérité…

« Alors que la contre-révolution néolibérale a creusé dans le pays des fractures profondes, impactant lourdement les consciences et obscurcissant les repères de classe, le pays doit affronter une désagrégation de toutes les formes de la représentation politique. Celle-ci se manifeste notamment par une abstention grandissante de scrutin en scrutin. 

« Simultanément, la panne de projet de la classe dirigeante se traduit par l’épuisement du macronisme qui, à partir de 2017, affichait la volonté de plier la France aux normes de la globalisation marchande et financière. 

« Ce projet s’est simultanément trouvé mis en échec par la faillite patente des solutions néolibérales devant la crise sanitaire de 2020, et par les résistances sociales qui se sont succédé dès le mouvement des « Gilets jaunes » en 2019. Tant au travers de sa victoire par défaut au second tour de l’élection présidentielle, sans autre dynamique que la volonté d’une majorité de l’électorat de faire barrage à la représentante du Rassemblement national, qu’à travers la défaite de son parti aux législatives, le président de la République connaît une perte d’autorité considérable. 

« Sous la V° République, le premier personnage de l’État représentant la clé de voûte des institutions, il s’ensuit une crise de régime ouverte. Une crise auquel le pouvoir en place répond par un durcissement autoritaire croissant.

« Qui y répondra ? Tel est l’enjeu ! 

« Les luttes sociales, les mobilisations de la jeunesse en faveur de la justice climatique, le mouvement féministe, ou encore les multiples expressions citoyennes de refus du racisme et des discriminations attestent d’un très fort potentiel de résistance et de contestation de l’ordre existant. 

« Reste que tous ces combats se heurtent, à gauche, à l’inexistence d’un débouché politique crédible. 

« Force est ainsi de constater que, même unie comme elle l’aura été aux élections législatives, la gauche a échoué à mobiliser, ou à remobiliser, une très large partie du monde du travail ou des catégories populaires. Elle sera certes parvenue à replacer le clivage entre droite et gauche au centre des confrontations politiques, et elle aura obtenu de bons résultats dans un certain nombre de circonscriptions, ce qui lui aura permis de doubler sa représentation à l’Assemblée nationale. 

« Elle ne s’en est pas moins heurté à un « plafond de verre ». Ce qui n’est pas le cas de l’extrême droite. 

« Celle-ci a su détourner à l’avantage de son projet d’apartheid ethnique une large partie des souffrances engendrées par la crise, l’impression d’abandon qu’éprouvent divers secteurs des populations travailleuses, mais aussi leur colère face à la désindustrialisation ou aux retraits de la République et des services publics d’une série de territoires. 

« Elle profite en outre d’un climat où se développent les idées racistes et réactionnaires, ainsi que de la déréliction d’une droite qui, croyant se sauver, à entrepris de faire de la surenchère xénophobe et liberticide avec le Rassemblement national. D’où sa progression des élections législatives et sa capacité, désormais, de se poser en candidate au pouvoir. 

« La République s’en retrouve en grand danger.

« De ce panorama, nous retirons en premier lieu une confirmation : le projet communiste n’a jamais été d’une telle actualité. C’est la quatrième question, fondamentale, que développe le texte.

« Parce que que la planète a plus que jamais besoin d’une révolution écologique, le projet communiste affiche l’ambition de rendre vivable sa relation avec la niche écologique qu’elle occupe.

« Parce que nous sommes confrontés à de lourdes tendances au repli et à la fragmentation des sociétés, il porte l’enjeu de la mise en commun.

« Parce que la révolution technologique en cours met à l’ordre du jour le partage des informations, des savoirs et des pouvoirs, il affiche la perspective de dépasser le marché capitaliste.

« Parce que l’universalité de la défense des droits humains s’exprime en une multiplicité de mouvements populaires, il porte l’émancipation individuelle et collective comme une absolue nécessité pour le bien commun de toute l’humanité.

« Parce qu’il y a besoin de révolution des relations entre générations, de révolution du travail, de révolution de la politique autant que de la culture, il est un projet anthroponomique. C’est-à-dire un projet qui lie indissolublement économie et écologie, social et sociétal, dans la perspective d’arracher le pouvoir au capital.

« Parce que s’exprime partout la soif de retrouver la maîtrise de l’avenir et des décisions prises, il fait de la démocratie jusqu’au bout le but et le moyen du combat révolutionnaire.

« Comme l’avait déjà relevé le 38° Congrès, le communisme est en même temps horizon civilisationnel et chemin de lutte. 

« Horizon civilisationnel, dès lors qu’il veut conduire au dépassement du travail, de l’argent, des nations, de l’État…

« Chemin de lutte, au sens où, si des éléments de communisme ne cessent de surgir des contradictions mêmes du système, il y a besoin d’une force révolutionnaire pour changer le rapport des forces, articuler les combats contre toutes les dominations à la bataille de classe pour en finir avec l’exploitation, car telle est la condition pour parvenir au dépassement du capitalisme.

« C’est ce qui fait le besoin d’un Parti communiste plus fort, plus influent, mieux implanté.

« En ce sens, le projet communiste irrigue toutes les dimensions de notre action, il leur donne sens.

« Précisément, c’est la cinquième question abordée par le projet, de cette cohérence découle une démarche pour l’action.

« Contrairement à ce que nous avions fait au précédent congrès, et dans d’autres encore antérieurement, nous vous proposons de ne pas développer une partie « programmatique » dans le texte de cette base commune.

« Nous avons, en effet, voté au conseil national de décembre dernier un programme en 180 propositions, La France des Jours heureux, que  les communistes se sont largement approprié tout au long de la campagne de la présidentielle.

« Nous en avons repris les grands axes pouvant structurer notre activité.

« D’abord, engager une révolution du travail, de la production, de la consommation. En son coeur, se situent les batailles corrélées pour éradiquer le chômage par un système de sécurisation de l’emploi et de la formation, pour changer le sens du travail lui-même ainsi que le mode de production des richesses, pour ouvrir une perspective à la jeunesse, pour aller vers une nouvelle industrialisation de la France.

« Ensuite, la promotion des biens communs par le service public. Toutes les confrontations de la dernière période en confirment l’actualité. J’ai parlé tout à l’heure de la souveraineté énergétique, qui passe par un mix nucléaire-renouvelable à 100% public. Il faut, naturellement, y ajouter tout ce qui relève de la santé, de l’éducation, du droit au logement, les transports, la communication, ou l’accès aux arts et à la culture.

« Enfin, l’objectif d’une nouvelle République. 

« Dans ce cadre, nous voulons articuler de nouvelles institutions politiques replaçant le peuple au coeur des décisions, ce qui implique la fin du système présidentialiste et une VI° République, avec la conquête de nouveaux pouvoirs de décision pour les salariés à l’entreprise. 

« C’est l’originalité de nos propositions que de lier indissolublement souveraineté du peuple et souveraineté du travail. 

« Et c’est également leur originalité que de vouloir nourrir ce processus de révolution démocratique des apports du combat féministe pour l’égalité, ou encore de ceux de la lutte contre toutes les discriminations, contre le racisme et l’antisémitisme, contre les atteintes aux droits des personnes LGBTQI. 

« Et c’est encore une autre originalité, au sein de la gauche, que de lier ces grands objectifs transformateurs aux moyens de les financer et d’acquérir une nouvelle efficacité économique. Ce qui passe par une autre utilisation de l’argent public, de l’argent des banques et des entreprises, par l’appropriation sociale et démocratique des grands réseaux bancaires et des groupes dominants des secteurs stratégiques.

« Il se pose encore à notre débat de congrès la question de la stratégie à même d’inverser le rapport des forces dans le pays, afin de bâtir une majorité politique au service de la transformation sociale et écologique. C’est le sixième point de discussion qu’ouvre le texte.

« Le problème, en l’occurrence, ne peut se résumer aux alliances à nouer entre forces politiques de gauche et écologistes.

« Il importe d’abord de s’interroger sur le sujet de la révolution que nous appelons de nos voeux. Ce sujet, c’est le monde du travail dans sa diversité. 

« Il est le socle social et politique du changement., parce qu’il représente les forces vives d’une nation comme la nôtre, et parce que sa place dans l’économie, autant que sa puissance potentielle, lui confèrent les moyens d’unir autour de lui toutes les forces disponibles au dépassement des logiques capitalistes.

« Cette appréciation, on le voit bien, nous distingue des autres courants de la gauche. 

« Elle nous amène à considérer que l’objectif premier, dans le moment que nous traversons, doit être de retrouver le chemin de ces millions d’hommes et de femmes qui font présentement défaut à la gauche pour les unir, car sans eux aucune majorité sociale et politique n’est imaginable. 

« C’est pour engager cette reconquête que nous nous fixons l’objectif de construire une dynamique populaire agissante. Engagement dans les luttes, recherche de convergences entre organisations du mouvement social et forces politiques dans le respect des spécificités de chacune, bataille d’idées : tels sont les moyens de la construction due cette dynamique.

« Et c’est toujours pour concourir à cette reconquête que nous voulons débattre avec nos partenaires de gauche. 

« Nous les appelons à engager cette bataille, tous ensemble, de la remobilisation des forces du travail, seul chemin possible pour gagner demain et seul moyen de barrer la route du pouvoir à l’extrême droite.

« La discussion, en l’occurrence, ne porte pas sur la participation à la Nupes. 

« Notre ADN, c’est le rassemblement de la gauche et des forces populaires. 

« Nous voulons, dès lors, chercher systématiquement l’unité d’action, sur la base d’un accord partagé sur les contenus et sur les initiatives. 

« C’est ce que nous faisons en échangeant régulièrement avec les autres partis, ou en travaillant au sein de l’intergroupe qui s’est constitué à l’Assemblée nationale.

« Pour autant, la coalition formée pour les législatives ne saurait se transformer à présent en un nouveau mouvement politique, ou en une fédération, telle que la perspective en a été avancée par La France insoumise au lendemain des législatives. 

« Des différences existent. Elles portent sur des sujets importants : le programme, la stratégie, les relations à nouer entre forces de gauche.

« Ces points appellent un débat loyal, fraternel, public. 

« Un débat dégagé des volontés hégémoniques qui sont un obstacle au développement du mouvement populaire et qui empêchent la gauche de porter une alternative à visée majoritaire. Nous l’avons encore vu, ces dernière semaines, lorsque les tentations hégémoniques ont provoqué de fortes tensions avec les organisations syndicales, alors qu’il y avait urgence à développer une convergence pour les salaires, l’emploi ou la défense du droit à la retraite.

« J’en termine par le dernier point que nous proposons de soumettre à la réflexion des communistes. Pour mener à bien la mise en oeuvre des orientations que je viens d’évoquer, nous avons besoin que le Parti communiste soit un grand parti populaire.

« Un parti pour peser dans la société et les combats de classe. Un parti fraternel et démocratique, de réflexion et de formation pour ses adhérents et adhérentes. Un parti dans lequel chacune et chacun, grâce au cadre collectif, maîtrise son intervention et construit son émancipation.

« C’est le sens des 12 objectifs, qui ponctuent le dernier chapitre et qui ont été travaillés avec les secteurs et commissions nationales. Ils proposent d’avancer sur chacun de ces objectifs, soit par des mesures concrètes, soit en fixant à la prochaine direction nationale des échéances de réflexion.

« Je les rappelle sans entrer dans le détail : notre renforcement, avec la perspective de 10 000 nouvelles adhésions dans le trois ans ; l’organisation du parti à l’entreprise et sur les lieux de travail, avec la perspective d’une conférence nationale chargée de définir une feuille de route sur ce point ; la féminisation du parti, qui doit faire l’objet d’un travail d’organisation suivi ; le développement de l’intervention dans la jeunesse, qui doit impliquer nos organisations dans l’aide au MJCF ; la reconquête des catégories populaires, en réfléchissant aux initiatives permettant de mener à bien cette réimplantation et au suivi directionnel qui doit l’accompagner ; le franchissement d’un nouveau cap dans la politique de formation, afin de prolonger le travail déjà effectué, proposition étant faite qu’un conseil national soit consacré à cette question ; la structuration de l’activité des communistes, en insistant sur le travail de proximité, ce qui implique une réflexion sur la question des cellules à rebâtir chaque fois que possible, proposition étant faite, là aussi, que le conseil national tienne régulièrement une session consacrée à ces problèmes ; le fonctionnement des instances de direction, afin qu’elles gagnent en efficacité, traduise mieux la volonté collective des communistes, et permette aux débats qui se mènent en notre sein de nous enrichir mutuellement dans une recherche permanente d’unité ; la vie de notre réseau d’élus, dont nous voyons chaque jour, du plan local aux deux Assemblées, à quel point il est une richesse ; nos publications, enfin, ce qui concerne nos revues mais aussi L’Humanité dont la défense et le développement doivent être des objectifs prioritaires. 

« Voilà Mes Camarades, présenté de manière très synthétique, le résultat de notre travail. (…)

« À présent, si le conseil national l’approuve, ce texte a vocation être travaillé, amendé, enrichi par les communistes, jusqu’à ce qu’il devienne  l’outil collectif de leur redéploiement. »

Selon les principes de fonctionnement du Parti communiste, une « base commune » est une base de travail que les communistes se donnent, une fois qu’elle a été retenue par le vote des adhérentes et adhérents, pour y inclure le fruit de leurs réflexions et de leurs expériences. Le vote en question interviendra fin janvier, lançant alors la préparation du congrès à tous les échelons du parti.

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Christian_Picquet

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