Un pouvoir en pleine décomposition, une gauche à relever

Comme annoncé dans mon dernier ”post”, je reviens aujourd’hui sur les leçons à tirer de l’affrontement social qui vient de marquer les esprits tout au long du printemps, et jusqu’à la trêve estivale s’amorçant. La communion de tout un peuple autour des Bleus, substitut à un élan de fierté que la politique ne suscite plus tant les partis dominants ne font plus que relayer une idéologie mondialisatrice (et non universaliste ou internationaliste) négatrices des particularités nationales, en a peut-être un peu altéré le souvenir, quelques jours durant. La finale de l’Euro 2016 achevée, la réalité ne va toutefois pas tarder à réimprimer sa marque aux comportements de nos compatriotes. Il en aurait d’ailleurs été de même si la compétition footballistique ne s’était pas achevée sur la défaite malheureuse de l’équipe de France. C’est, de la part d’élites pétries de certitudes, l’insulte communément faite à l’intelligence des peuples, que d’imaginer que les jeux du stade peuvent durablement brouiller leur perception des enjeux…

Ainsi, s’ils venaient à considérer qu’ils ont remporté un succès décisif en privant l’Assemblée nationale de tout échange sur leur projet de détricotage du code du travail, François Hollande et Manuel Valls commettraient-ils une très lourde faute. Certes, la seconde utilisation de l’article 49-3 vaut, sauf censure ultérieure du Conseil constitutionnel, adoption presque définitive de la loi contre laquelle des centaines de milliers d’hommes et de femmes se sont mobilisés. Bien sûr, deux signatures ont de nouveau manqué au dépôt d’une motion de censure de gauche contre un gouvernement totalement ignorant des attentes du pays comme des réactions de sa propre majorité parlementaire. Légalement, le pouvoir vient donc d’imposer sa volonté. Des trois mois écoulés, il n’en ressort pas moins avec une légitimité en lambeaux. Un nouveau moment politique s’ouvre et son issue va se révéler décisive pour l’avenir…

Chacun sait maintenant, à commencer par l’intéressé, que le président sortant a perdu toute chance d’obtenir le renouvellement de la confiance des Français l’an prochain. On n’affiche, en effet, pas impunément autant de mépris pour celles et ceux auxquels on doit d’avoir pu accéder aux plus hautes responsabilités. Non seulement, le peuple de gauche n’éprouve plus que de l’aversion pour celui qui lui a cyniquement menti en énonçant les fameuses promesses du discours du Bourget… Non seulement, une équipe se réclamant de la gauche achève son mandat sans être en mesure de se prévaloir, a minima, d’une modeste amélioration de la vie du plus grand nombre, ce qui est inédit dans notre histoire politique… Mais, pire, c’est de cet étroit cénacle qu’est venue l’une des plus graves attaques portées, depuis la Libération, aux protections collectives arrachées de haute lutte par le monde du travail.

Bien que ses concepteurs aient dû, devant un mouvement social massivement soutenu de bout en bout par l’opinion, reculé sur des dimensions non négligeables, le texte auquel Madame El Khomri a tenu à associer son nom sape l’un des piliers fondateurs de notre République. Celui qui conférait jusqu’alors à la loi la charge de garantir l’intérêt général contre toutes les logiques prétendant le morceler au gré d’une multitude de contrats usuels conclus sur la base de rapports de force favorables aux plus puissants. C’est ce que consacre bel et bien, rien de moins, la nouvelle hiérarchie des normes établie par l’article 2 de la « loi travail ».

Pour le dire autrement, les tenants du libéralisme d’inspiration anglo-saxonne qui, depuis Benjamin Constant et quelques autres, s’employaient à détruire l’héritage égalitaire de notre Grande Révolution, viennent de faire prévaloir leurs vues. Lesquelles vont profondément marquer le quotidien de la population active de notre pays. Car les salariés se verront dorénavant soumis à des conditions facilitées de licenciement. Plus encore, ceux qui possèdent un emploi mais devront consentir à des heures supplémentaires infimement majorées (de 10%, au lieu des 25% auxquels le droit du travail contraignait jusqu’à présent les employeurs), se retrouveront ”de facto” aux prises avec des statuts éclatés et une durée légale de leur activité dynamitée. Ils se trouveront, par conséquent, inévitablement amenés à travailler plus pour… gagner moins.

Peu avant l’arrivée aux affaires du gouvernement de Lionel Jospin, une grande figure de gauche, l’ancien sénateur Gérard Delfau, écrivait : ”« Nous nous débattons dans cet univers où l’idée de progrès a cessé d’être opératoire, où l’avenir n’est que menace de régression… En fêtant le Bicentenaire de la Révolution, nous aurions dit un adieu nostalgique à l’ère des avancées sociales, même discontinues. La contrainte extérieure serait la plus forte, et il faudrait renoncer, presque rationnellement, au plein emploi, à la protection sociale, aux garanties du code du travail, etc. L’horloge de notre destin serait appelée à remonter le temps. Jusqu’où ? serait l’unique question. C’est ce que viscéralement je refuse »” (in Gérard Delfau, ”Droit au travail, Manifeste pour une nouvelle politique”, Desclée de Brouwer 1997). La charge visait, à l’époque, une droite par essence vouée à servir les desseins de l’aristocratie de l’argent. À presque 20 ans de distance, en la relisant, on mesure parfaitement que c’est à l’un des ciments historiques de notre vivre-ensemble, ainsi qu’à l’identité même du socialisme républicain que se targuait jusqu’à maintenant d’incarner la première formation de la gauche, que les deux têtes de l’exécutif ont porté atteinte avec leur loi ignominieuse.

L’ENJEU ? C’EST LA GAUCHE !

Point n’est besoin de chercher ailleurs l’explication de la violente crise que cet assaut hasardeux, venant après l’épisode tout aussi hasardeux de la déchéance de nationalité, a provoqué jusqu’au cœur du groupe socialiste du Palais-Bourbon. C’est parce qu’une majorité des membres de ce dernier (123, pour être précis) voulait suivre Olivier Faure (d’affinités rocardo-hollandaises, il n’est pas inutile de le préciser) en se prononçant en faveur d’un amendement rétablissant la majoration de 25% des heures supplémentaires, et qu’il devenait de ce fait évident qu’il ne disposait d’aucune majorité dans l’Hémicycle, que Manuel Valls a décidé de priver les députés de toute possibilité d’influer sur ce que l’hôte de l’Élysée avait pourtant qualifié de… ”« grande réforme sociale du quinquennat »”.

L’épisode est, pour cette raison, des plus révélateurs. Sans doute ne sait-on pas très bien si François Hollande, parce qu’il caresserait toujours l’espoir de revenir dans le jeu de la prochaine présidentielle, s’avère en parfaite harmonie avec son Premier ministre qui, lui, paraît avoir fait son deuil de toute possibilité de victoire pour se consacrer à son avenir personnel en 2022. Il n’empêche que la ligne gouvernementale dévoile progressivement sa pleine cohérence.

Cherchant à passer en force quelles que soient les circonstances, faisant fi des réserves exprimées jusque par ses soutiens les plus fidèles, prenant sciemment le risque d’une terrible déroute au printemps 2017, elle s’emploie à fracturer durablement la gauche, en décrétant, on le sait, ”« irréconciliables »” les deux courants qui s’y confrontent. Plus, elle s’efforce de toute évidence de faire éclater le Parti socialiste lui-même, manifestement considéré comme un obstacle à un big-bang politique qui ouvrirait la porte à des alliances avec une fraction de la droite, voire à la naissance d’une grande formation « démocrate » à l’italienne ou à l’américaine. Il faut reconnaître au personnage qui, alors député de l’Essonne et maire d’Évry, totalisait à peine 5% à la « primaire » socialiste de 2011, qu’il n’a guère varié : cela fait des années qu’il considère l’idée socialiste comme un legs poussiéreux du XIX° siècle, qu’il préconise de mettre à mort la « gauche passéiste » et de reconfigurer le champ politique français à partir d’un pôle ”« pragmatique, réformiste et républicain »”. C’est cette ligne de conduite qui s’applique, depuis l’Hôtel de Matignon, avec l’aval de l’Élysée.

Il ne fait pas le moindre doute que c’est le spectre de cette désintégration recherchée de la « vieille maison » socialiste, qui s’achèverait avec le déchirement final de son tissu d’implantation territoriale à l’occasion du scrutin législatif de juin 2017 et l’enclaverait (sans doute pour de très longues années) aux marges de l’échiquier partisan, qui a fini par provoquer l’isolement aussi spectaculaire des gouvernants. Sans le désabusement de certains, les menaces d’exclusion brandies depuis la rue de Solferino contre quiconque eût pu oser entrer en dissidence, le chantage aux investitures ayant pu faire fléchir les moins courageux, la motion de censure de gauche aurait, haut la main, été déposée. Il suffit, pour s’en convaincre, de relever que, de la première à la seconde lecture de la loi, si quatre des signataires initiaux ont fait défaut, il s’en est trouvé quatre autres pour rejoindre la « fronde »…

LE PARADIGME EN ÉCHEC DES PRÉTENDUS « MODERNISATEURS »

Si les rythmes s’accélèrent et si la bataille devient à ce point âpre, c’est que l’aboutissement des grandes manœuvres en cours demeure pour le moins aléatoire. Confirmant l’échec de toutes les tentatives effectuées dans le passé pour mener à son terme la conversion de la social-démocratie hexagonale à la doxa néolibérale, les tenants de la prétendue modernisation de la gauche n’ont toujours pas conquis l’appui de la majorité des électeurs, adhérents, élus ou cadres socialistes. Dans ses profondeurs et toutes composantes confondues, comme en atteste chaque enquête d’opinion, la gauche reste attachée à ses principes républicains originels, aux exigences d’égalité et de justice qui la relient aux combats du mouvement ouvrier depuis toujours, à l’idéal de progrès social et d’émancipation humaine. Très majoritairement, son opposition à la « loi travail » en fait foi, le pays n’entend, pas plus aujourd’hui qu’hier, se plier à la visée que les marchés et la finance portent à l’échelle de la planète, celui de sociétés régies par une concurrence soustraite à toute forme de régulation politique, la mise en compétition de tous contre tous, l’accumulation de privilèges pour l’infime poignée des « gagnants » de la mondialisation.

C’est à cette aune qu’il convient d’apprécier une mobilisation populaire dont les médias ne manquent jamais de minimiser la portée. ”« La stratégie jusqu’au-boutiste de Monsieur Martinez a échoué »,” vient par exemple d’écrire Michel Noblecourt dans les colonnes du ”Monde”. Vraiment ? Alors qu’au fil d’une succession inédite de journées de grèves et de manifestations, le front des sept organisations syndicales a résisté aux tentatives effrénées de l’exécutif pour le diviser, que la CFDT s’est in fine retrouvée seule à défendre une loi de casse du droit du travail, et que les cadres de la CGC ont à leur tour fini par rejoindre la contestation frontale de cette dernière ? Alors que l’action interprofessionnelle a relevé l’un des pires défis qu’elle pouvait rencontrer, celui de la durée, Bernard Thibault notant à juste titre qu’il n’avait personnellement jamais ”« connu un mouvement installé aussi durablement dans le temps »” ?

Naturellement, cette longue lutte n’a pas, comme par magie, effacé les immenses difficultés que rencontre le salariat pour faire face aux assauts dont il est l’objet. Au terme d’années de reculs et de défaites, le chemin est long pour repenser une stratégie de convergence des combats, réfléchir aux moyens de rassembler de nouveau le syndicalisme, construire les outils adaptés à l’implantation de celui-ci dans ces petites et moyennes entreprises où se retrouve la masse des travailleurs du privé. Il n’empêche ! En osant affronter un pouvoir se réclamant de la gauche pour la première fois depuis 1981, en déjouant les provocations ourdies à son endroit, en dévoilant l’isolement du Prince et de son quarteron de ministres, en démontrant que les Français étaient en recherche d’une alternative crédible à la toute-puissance de l’argent (ce que disent les 70% d’opposants à la loi El Khomri), le mouvement social a fait reculer la résignation dans les esprits. Ce n’est pas l’un des moindres échecs du couple gouvernant…

Au demeurant, l’offensive visant à réorganiser la gauche autour d’un paradigme libéral-autoritaire intervient à contretemps. Les vertus jadis prêtées à l’adaptation aux exigences du nouvel âge du capitalisme n’ont pas résisté au temps.

Économiquement, partout où elle a été expérimentée, cette ligne s’est fracassée sur la stagnation ou les tendances récessives qu’elle engendrait. Socialement, elle s’est principalement traduite par la paupérisation des classes travailleuses, la précarisation croissante des sociétés, le creusement incessant des inégalités. Politiquement, elle a mené les partis la mettant en œuvre à des ruptures irréversibles avec leurs bases sociales, pour ne pas dire à l’évanouissement de leur crédibilité de formations à même de s’insérer dans des mécanismes institutionnels d’alternance avec leurs concurrents conservateurs. À preuve, de la Grande-Bretagne à l’Allemagne, sans parler de l’Espagne, les formations affiliées au Parti socialiste européen ont perdu tout espoir de reprendre les leviers de commande à échéance prévisible, lorsqu’elles ne se sont pas purement et simplement effondrées, comme en Grèce ou en Autriche. Même la gestion de Matteo Renzi, dont on louait volontiers les performances électorales voici seulement quelques mois, vient de permettre aux aventuriers du mouvement de Beppe Grillo de se rapprocher dangereusement du pouvoir à l’occasion des dernières élections municipales italiennes…

SAISIR SANS PLUS ATTENDRE LES POTENTIALITÉS OFFERTES

Voilà qui nous contraint à bien appréhender les responsabilités qui nous incombent, au seuil de la séquence nous amenant à la présidentielle et aux législatives de l’an prochain.

Mesurons bien les opportunités qu’offre une situation où les gouvernants se trouvent totalement rejetés, sans que le peuple ne se retrouve pour autant dans les solutions, bien plus dévastatrices encore que celles de la camarilla actuellement aux affaires, défendue par la droite. L’espace tend à s’ouvrir pour l’émergence d’une offre réellement porteuse d’espérance. Non pour des postures de témoignage, ni pour les facilités de discours incantatoires ou de dénonciations tonitruantes de trahisons que nul n’ignore plus. Mais pour le déploiement d’une perspective affirmant hautement son ambition de reconquérir une majorité politique, afin que ce pays puisse, dès demain, être de nouveau gouverné à gauche.

Rien ne serait plus dramatique que de ne pas saisir ces potentialités. À moins de laisser la galaxie réactionnaire remporter une victoire aussi massive que par défaut, et d’observer impuissants les agissements d’un Front national qui se nourrit toujours davantage d’une exaspération populaire allant grandissante. Et rien ne serait, en conséquence, plus absurde que de voir les énergies disponibles à gauche s’en retourner à ces comportements routiniers qui ont fini par sécréter l’immense rejet des partis.

À voir s’allonger la liste de celles et ceux qui s’estiment l’impératif devoir de figurer dans le casting d’avril 2017, de Nathalie Arthaud à Jean-Luc Mélenchon, de Cécile Duflot à Pierre Larrouturou, sans parler des représentants du Mouvement républicain et citoyen ou de la formation de Robert Hue, on se doit de redouter qu’un éparpillement mortifère nous conduise tous à une authentique Berezina. À relever, simultanément, que provenant des diverses familles de la gauche opposée à l’austérité, se multiplient présentement les initiatives, « participatives » ou non, au terme desquelles chacune se présentera devant les Français en portant des propositions plus ou moins similaires, il y a tout lieu de craindre, à l’arrivée, l’abstentionnisme record que produisent immanquablement les divisions, la désespérance ou le dégoût. À entendre s’égrener les noms de celles et ceux, souvent des amis aux convictions socialistes irréprochables, qui pourraient s’aligner face à François Hollande (ou à l’un de ses semblables sociaux-libéraux) lors de la « primaire » que Jean-Christophe Cambadélis dit vouloir réserver à une gauche dite de gouvernement (en sous-entendant par-là que la France ne pourrait être « gouvernée » que sur une unique orientation), on est en droit de s’alarmer devant un risque de terrible confusion. À constater, dans le même temps, qu’une semblable course à l’échalote pourrait voir le jour du côté d’Europe écologie-Les Verts qui se prépare à organiser sa propre « primaire » interne, on éprouve quelque raison de frémir devant ce que nos concitoyens pourraient considérer comme un spectacle ubuesque.

TROIS CONDITIONS POUR CHANGER LA DONNE

Trois conditions, étroitement imbriquées, peuvent néanmoins conjurer des scénarios catastrophes pour la gauche tout entière et changer radicalement la donne. D’abord, il convient de s’employer à rassembler les forces vives de la gauche, en isolant du même coup ceux qui lui ont définitivement dit adieu : l’histoire nous l’a systématiquement enseigné, à commencer par celle du Front populaire dont nous célébrons présentement le quatre-vingtième anniversaire, faute de rechercher l’unité la plus large, on échoue toujours à impulser une dynamique conquérante. Ensuite, si se préoccuper des candidatures envisageables n’est pas nécessairement un réflexe malsain, c’est la priorité accordée aux contenus qui peut seule contrebattre les tendances au cavalier seul des diverses familles ayant en commun de vouloir ramener la gauche à gauche : c’est une réflexion collective, autour des axes d’un programme susceptible de rencontrer les aspirations du plus grand nombre, qu’il importe au plus vite d’enclencher. Enfin, il apparaît décisif de faire appel à l’intervention des citoyens : après tant d’années de divisions, d’ignorances mutuelles, d’incapacités de faire jouer les synergies entre des courants allant fondamentalement dans la même direction, d’inexistence du moindre débat de fond à gauche, d’impuissances ressenties par des centaines de milliers d’hommes et de femmes, le rapport des forces ne saurait être bouleversé que sous une intense pression populaire.

À l’occasion de son dernier congrès, le Parti communiste a formulé plusieurs pistes de travail en ce sens, de la rédaction à des milliers de main d’un ”« Pacte d’engagements »” à la grande ”« votation citoyenne »” qui viendrait le valider et lui apporter la légitimité du peuple de gauche, la perspective étant ensuite, sur cette base, d’aboutir à la désignation d’une candidature commune à la présidentielle et de candidatures de convergence aux législatives sur l’ensemble du territoire. Il a, dans le prolongement et instruit des convergences constatées ces derniers mois, suggéré les cinq axes à partir desquels pourraient se réunir courants politiques, acteurs sociaux ou individus qui entendent, simplement, ne pas se résigner à ce qu’on leur décrit de toutes parts comme une fatalité. Reste à faire en sorte qu’une volonté partagée fût au rendez-vous.

Dans deux ans, nous fêterons le cent-soixante-dixième anniversaire de la II° République. C’est d’elle, et de la Révolution de 1848, que naquit… le droit du travail si décrié par les temps qui courent. Ayons à cœur de ne pas le célébrer depuis un champ de ruines !

Christian_Picquet

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