Face au chaos, ouvrons le débat à gauche

Vous l’avez évidemment remarqué, je n’avais jusqu’alors pas éprouvé le besoin d’ajouter quoi que ce soit à ma note de la fin août, traitant de ce qui va constituer la toile de fond de la campagne électorale qui s’ouvre : la crise financière. Il se trouve que tout ce que j’y développais se sera confirmé, jour après jour. Et que c’est un indescriptible chaos qui pointe désormais à l’horizon, se rapprochant dangereusement à mesure que les marchés retombent dans l’ébullition, avec à la clé le genre d’événements monstrueux que vient de rappeler la commémoration du 11 Septembre, plaçant la gauche politique et sociale devant la responsabilité d’y apporter sans délai une réponse qui fût enfin à la hauteur. Je reprends donc le fil de ma réflexion là où je l’avais interrompue le 26 août.

Dans son impuissance même à s’accorder sur des mesures un tant soit peu pertinentes, le sommet du G7 Finances, ces 9 et 10 septembre, à Marseille, aura révélé la gravité de la situation : ni la dernière prestation de l’Eurogroupe au mois de juillet, ni la très médiatique rencontre Sarkozy-Merkel au cœur de l’été n’auront rien réglé de la tourmente au milieu de laquelle le monde capitaliste développé se débat. Et il en ira certainement de même de la téléconférence qui, hier, aura réuni les numéros un français, allemand et grec.

La spéculation est repartie de plus belle sur les places financières, au point que ce sont à présent les banques – et, parmi elles, ces deux géants français que sont le Crédit agricole et la Société générale, que l’agence Moody’s a « dégradés », ce qui prouve bien que les organismes de notation, tant révérés par les gouvernements, ne représentent qu’un instrument au service des opérations de cercles financiers avides de rendements – qui s’en retrouvent dans l’œil du cyclone. La Grèce, comme chacun le savait, ne sera pas en état de supporter la saignée que l’on veut lui imposer. Le plan de prétendu sauvetage élaboré par les dix-sept États membres de la zone euro s’avère littéralement torpillé par les dirigeants finlandais et néerlandais, fleurons de ces pays dits « vertueux » adhérant à l’orthodoxie libérale à l’allemande, qui brandissent la menace de ne pas satisfaire aux obligations qu’ils ont pourtant souscrites en juillet, si le peuple hellène ne consent pas à se faire hara-kiri. Dans les milieux dits autorisés, voilà que l’on évoque sans plus de précautions l’idée d’exclure Athènes, perspective qui pourrait vite concerner d’autres pays (l’Espagne, l’Italie, l’Irlande et – pourquoi pas ? – la France), à propos desquels le Premier ministre des Pays-Bas, le brillantissime M. Rutte, vient d’expliquer que toutes les nations n’acceptant pas leur ”« mise sous tutelle »” (ce sont ses termes) de Bruxelles devraient être ”« autorisées »” (dixit le même inénarrable personnage) à quitter le club (qui deviendrait, ce faisant, de plus en plus étroit) de la monnaie unique.

Piquant lorsque, presque au même moment, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe vient de rappeler à l’ordre les autorités d’outre-Rhin, en vertu du principe selon lequel ”« on ne peut justifier aucun mécanisme durable, reposant sur un traité international, s’il aboutit à ce qu’un État doive répondre de décisions prises par d’autres États, surtout quand elles ont des effets difficilement prévisibles »”. Naturellement, dans l’esprit des hauts magistrats auteurs de cet arrêt, la règle n’est applicable qu’à la puissance dominante de l’Union européenne, non aux « loqueteux » qui prétendraient s’inviter au banquet des gagnants de l’ordre libéral… sans disposer des moyens de relever le gant de la ”« concurrence libre et non faussée »” !

DANSE SUR UN VOLCAN…

Ce qui s’apparente à de la panique règne donc, à présent, dans le monde capitaliste développé. Plus personne ne songerait à nier que la récession en vue se révélera bien plus profonde qu’initialement redoutée. Pour des raisons que le responsable du « Rapport 2011 » de la Conférence des Nations unies pour ce commerce et le développement résumait parfaitement, le 8 septembre, dans ”Le Monde” : ”« Chercher à plaire aux marchés par la rigueur, comme le préconise le FMI, est une erreur. Ceux-ci savent qu’elle empêchera le remboursement des dettes. Pour recouvrer leur confiance, il faut le retour de la croissance. Tout programme ne comportant pas de redémarrage en Grèce est voué à l’échec. On ne freine pas sur le verglas. »” Et ce haut responsable de la Cnuced d’exposer, avec ses mots, l’irrationalité absolue d’un système et des politiques mises en œuvre : ”« La dette nippone a dépassé les 200%” (du PIB, c’est moi qui le précise) ”avec un taux d’intérêt nul et le Japon paie moins d’intérêts que le Brésil dont le taux d’endettement est de quelque 60%, mais avec l’un des taux d’intérêt les plus élevés du monde.” (…)” Pour préserver la relance, on peut jouer sur la composition de la dépense et de la recette. Par exemple, on sait que les plus défavorisés ont une propension à consommer supérieure à celle des riches. Leur rendre du pouvoir d’achat par le biais de soutiens sociaux est un multiplicateur plus efficace que la baisse des taux d’intérêt. En revanche, baisser les impôts des plus fortunés renforcera leur épargne au détriment de la croissance. »”

En quelques phrases, aura ici été énoncée l’imparable contradiction à laquelle les élites ne peuvent trouver la moindre issue. D’un côté, la conscience de leurs intérêts de classe les conduit à considérer qu’ils ne peuvent aborder les phénoménales réorganisations qu’appellent les convulsions présentes du nouveau capitalisme sans infliger aux peuples des défaites majeures, défaites qui les priveraient de toute capacité d’intervenir et de peser sur les projets des puissants. Mais, de l’autre, elles s’en retrouvent confrontées à des dynamiques sur lesquelles nul n’a plus vraiment prise. Sans céder à la facilité des analogies historiques, les contextes n’étant pas de même nature, cela évoque furieusement l’irresponsabilité et l’incurie avec lesquelles classes dirigeantes et gouvernants gérèrent la grande crise des années trente… avec les résultats que l’on sait. Toujours cette folle ”« loi absolue de l’accumulation capitaliste »” que Marx avait si bien mise à jour !

Quoi qu’il en soit, tout particulièrement au sein de la zone euro, on assiste à un sauve-qui-peut généralisé, au prix de tensions au sein de chacun des États membres et entre eux, sans parler de celles qui opposent dorénavant les États-Unis à l’Union européenne à propos de la situation des banques sur notre continent. Et l’on ne saurait ignorer ce que l’arrêt des juges constitutionnels d’outre-Rhin peut laisser présager, à savoir la mise à mort du « mécanisme de stabilité » imaginé pour 2013, au nom du refus qu’il dessine de toute mutualisation des dettes souveraines des différents pays. Paradoxalement, c’est à ce moment précis que nos milieux d’affaire reportent tous leurs espoirs d’échapper à une dépression planétaire grâce aux mesures en faveur de la consommation et de l’emploi que Barack Obama vient d’annoncer… à rebours de l’orthodoxie budgétaire et de la politique monétaire dont se revendiquent fiévreusement les sommets de l’UE, à commencer par Madame Merkel et Monsieur Sarkozy, de ”« Pacte pour l’euro »” en ”« règle d’or »”…

L’AUDACE… OU LA CATASTROPHE

Voilà qui confirme le bien-fondé de la démarche audacieuse et volontaire défendue, sur ce blog autant que par le Front de gauche, depuis des mois. On ne conjurera la crise cataclysmique qui s’annonce sans s’affronter aux spéculateurs. Sans mettre au pas des marchés financiers au fonctionnement naturellement erratique. Sans taxer substantiellement les transactions financières. Sans replacer la Banque centrale européenne sous contrôle public, afin de lui permettre de financer les États à de très bas taux d’intérêt et de mettre les orientations monétaires européennes au service d’un développement économique prioritairement soucieux des besoins humains autant qu’il serait respectueux des grands équilibres écologiques. Sans recadrer les choix budgétaires des États dans le sens d’un nouveau modèle de croissance soutenable. Sans redistribuer les richesses, afin que les fauteurs de dette soient les premiers à payer pour leur cupidité, en commençant par la taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail. Sans créer partout, dans le même mouvement, des pôles bancaires, plaçant en réseau les structures dépendant de la puissance publique et bénéficiant de l’impact supplémentaire que leur donnerait la nationalisation d’une série de grands établissements, seul moyen de sortir des logiques de financiarisation et de rentabilité à tout prix, d’aider aux redéploiements industriels indispensables comme au développement des infrastructures de transport ou du logement social, ou encore de satisfaire aux missions des collectivités territoriales. Sans garantir aux populations, dans l’objectif de faire basculer le rapport des forces dans le sens de l’intérêt général, l’intangibilité de leurs droits sociaux fondamentaux (c’est, par exemple, le sens de la proposition du « programme partagé » de ””sécurité sociale professionnelle””), et sans doter les salariés de nouvelles possibilités d’intervention et de contrôle sur les choix économiques et sur la marche des entreprises, plutôt que de vouloir constitutionnaliser les dispositifs d’austérité.

Telle serait la meilleure manière, pour la gauche, de briser le cercle maléfique de la peur, de l’attentisme et de la résignation… dont droite et extrême droite ont toujours fait leur miel. Hélas, tandis que l’aire écologiste semble vouloir, par-delà quelques engagements indiscutables d’Eva Joly contre l’austérité, se doter d’une image de ”« gens responsables et économes »” (on se demande ce que peut bien vouloir signifier cette posture lorsque la financiarisation de l’économie conduit à la dilapidation de sommes incroyables), la mouvance socialiste ne résonne que de propos convenus ayant pour seul effet d’étouffer les accents dissidents d’un Henri Emmanuelli ou d’un Arnaud Montebourg.

LES BROUILLARDS DES « PRIMAIRES »

Certes, aux universités d’été de La Rochelle, Martine Aubry avança bien l’idée qu’elle préférait un « AAA » pour l’emploi, la santé ou l’éducation à la notation d’agences relayant les vues d’une spéculation internationalisée. Certes, son discours se voit parfois émaillé de considérations sur ces sacrifiés de la crise que sont les travailleurs menacés de licenciements ou précarisés, les jeunes en quête d’avenir, les pauvres dont l’Insee vient de nous indiquer qu’il sont maintenant plus de huit millions en France. Sauf que, ayant choisi de suivre François Hollande sur le terrain où les a amenés le président sortant, elle et ses concurrents des « primaires » passent bien plus de temps à nous expliquer que la dette sera, en cas de victoire, l’objet quasi-exclusif de leurs préoccupations.

Un jour, la première secrétaire en congé part marquer à la culotte le ministre de l’Intérieur sur le terrain de l’insécurité, comme si l’aggravation de celle-ci n’était pas d’abord le produit du désastre social qui frappe le pays. Le lendemain, c’est l’un de ses proches, Laurent Fabius, qui conteste tout retour sur les suppressions de postes dans l’Éducation nationale en se justifiant au motif que ”« nous aurons au maximum à disposition cinq milliards d’euros pour faire des choses nouvelles »”. Un autre jour, c’est François Hollande qui ne consent à imaginer des nationalisations bancaires que temporaires et… pour éponger leurs revers de fortune sur le dos des contribuables. C’est aussi Ségolène Royal qui rejoint Manuel Valls ou Jean-Michel Baylet sur l’idée qu’il conviendra, ”« en début de mandat »”, d’inscrire une ”« règle d’or »” dans la Loi fondamentale. Puis, c’est au tour des Gracques, ces hauts fonctionnaires gravitant dans l’orbite du PS (et dont certains rejoignirent quelque temps Sarkozy en 2007), de dessiner un ”« chemin de salut »” passant par une forte hausse de la TVA, la diminution des salaires des fonctionnaires et l’invitation faite à des collectivités locales déjà asphyxiées par les menées gouvernementales de diminuer de deux points par an leurs budgets d’investissement et de fonctionnement (une purge à la grecque, en quelque sorte…). Sans parler de Terra Nova, le très strauss-kahnien think tank, qui va jusqu’à suggérer le triplement des droits d’inscription universitaires au niveau de la licence (étudier, pour les jeunes concernés, représenterait alors l’équivalent d’un Smic …).

Quel splendide cadeau consenti à l’hôte de l’Élysée que cette esquisse, par touches successives, d’une austérité de gauche succédant à celle de la droite, qui révulse tant l’immense majorité de nos concitoyens. Je parle de splendide cadeau, car le moins que l’on puisse dire est que M. Sarkozy ne vit pas un début de campagne heureux… Non seulement son impopularité demeure aussi abyssale qu’auparavant, mais son camp ressemble de plus en plus à une pétaudière.

CADEAU AU ROI PÉTAUD

Son autorité sur sa propre famille politique se mesure aux surgissements des lobbies fragmentant l’UMP et montant successivement au filet, face aux dispositions du collectif budgétaire 2011 de François Fillon, pour faire valoir leurs petits intérêts électoraux, du Futuroscope cher à Jean-Pierre Raffarin aux plus-values immobilières défendues bec et ongles par ceux-là mêmes qui organisent méthodiquement la crise du logement dans l’objectif d’accumuler des profits en hausse permanente. Une telle perte de légitimité explique le débat qui, manifestement, commence à traverser le camp conservateur, face aux dérèglements de la globalisation, entre tenants de la réduction drastique des dépenses publiques et partisans d’une option plus volontariste. Et elle renvoie au sentiment, renaissant dans les profondeurs de la droite, que le tenant du titre mène peut-être les siens à leur perte. Ainsi faut-il décrypter les propos assassins de ce penseur d’une droite encore un peu républicaine qu’est Denis Jeambar (in ”Ne vous représentez pas ! Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy”, chez Flammarion) : ”« Acceptez donc la réalité : les ressorts de la société française ont considérablement changé depuis quatre ans. La crise économique a, en effet, remis au premier plan le principe d’égalité. (…) Dès que le climat général d’un pays se dégrade, les inégalités redeviennent criantes et insupportables. La faillite financière de l’automne 2008 a provoqué une fracture entre la caste des privilégiés – proches de vous, aux yeux de l’opinion, depuis les premiers jours de votre quinquennat – et le peuple soudainement précipité dans un quotidien incertain. Le temps passant sont apparues entre vous et la société des fissures irréductibles, comparables à celles de 1788. Ainsi vous êtes-vous retrouvé piégé dans le ghetto de l’argent. »”

C’est dans cette configuration globale de grand basculement – crise du capitalisme, explosivité sociale engendrée par le rejet massif de l’ordre en place et de ses bénéficiaires, délitement rampant du régime -, que l’on attendrait une gauche optant majoritairement pour le courage. À chercher le succès électoral sur le terrain de l’adversaire, elle court en effet le risque de conforter ce dernier et de réunir, elle-même, les conditions de son échec. Faut-il rappeler que c’est, précisément, la stratégie de la ”« triangulation »”, consistant à récupérer certaines thématiques de la droite en pensant de cette manière gagner certains de ses partisans, qui amena Ségolène Royal à sa défaite de 2007 ? Aucune des composantes de la gauche, quels que fussent ses désaccords avec le Parti socialiste, ne peut se résigner à une pareille catastrophe (de par les désastres humains qui en découleraient immanquablement), du moins si elle a l’intérêt du plus grand nombre pour principal souci. C’est de ce point de vue que chacun doit apprécier le sens des responsabilités dont fait preuve notre Front de gauche.

« L’OFFRE » DU FRONT DE GAUCHE

Clôturant le « Remue-méninges » de Grenoble, Jean-Luc Mélenchon a formulé, on le sait, une ”« offre publique de débat »” en direction des autres composantes de la gauche et, plus généralement, des citoyens. Si d’aucuns, aveuglés par leur hostilité viscérale, auront cru opportun de disserter sur notre futur ralliement à la rue de Solferino, la plupart auront saisi qu’il s’agissait de dessiner ce que pourraient être une majorité et un gouvernement agissant résolument contre les fauteurs de récession et de souffrances populaires. La question n’est pas de se contenter de faire de l’antisarkozysme le plus petit commun dénominateur, mais de débattre, devant le pays, de plan d’urgence à partir duquel le rassemblement de la gauche pourrait s’opérer, initier une dynamique de mobilisation du monde du travail et de la jeunesse, répondre aux revendications du mouvement social (la CGT vient, faut-il le rappeler, d’avancer ”« dix exigences »” en tout point alternatives à ce qu’elle désigne comme la ”« règle de plomb »” sarkozyenne), ouvrir un débouché crédible à l’aspiration au changement.

À dire vrai, ce n’est là que la concrétisation de la démarche identifiant notre convergence depuis ses origines : récuser tout repli sur des postures de témoignage et de dénonciation, afin de bouleverser la donne au sein de la gauche et d’y faire gagner le pari de la rupture avec la dictature des marchés et de la finance. J’en trouve d’ailleurs la trace dans l’ouvrage que vient de publier l’ami Pierre Laurent (”Le Nouveau Pari communiste”, au Cherche-Midi), lorsqu’il résume en ces termes les bases de l’entente liant le Parti communiste, le Parti de gauche et Gauche unitaire : ”« La gauche devra-t-elle se rassembler pour battre Nicolas Sarkozy ? Sans nul doute à mes yeux. J’ai dit ce que je pensais du cauchemar que constituerait un second mandat du président-candidat de l’UMP. Mais avant d’annoncer autour de qui se rassembler – la question viendra en son temps, quand nous saurons qui est vraiment candidat, puis avec le suffrage universel -, travaillons à permettre au pays de dire autour de quelles idées il souhaiterait le rassemblement. Ne pas court-circuiter ce débat, c’est le seul moyen de préparer une alternative réelle et réussie. La gauche n’est pas condamnée à se rassembler autour du moins-disant, surtout quand la crise élève nécessairement le niveau des réponses à apporter. »” Du fil de cette chronique, chacun aura déduit que je partageais entièrement cette approche…

Entre les suggestions libérales des Gracques, le modérantisme assumé d’un François Hollande, les prudences déconcertantes d’une Martine Aubry, d’une part, et la proposition mise en discussion d’une taxation des revenu du capital au même niveau que ceux du travail, d’autre part, c’est un choix de logiques globales, pour ne pas dire de modèles de société, qui se trouve posé. Entre des « primaires » amenant les prétendants à l’investiture socialiste à ne se parler qu’entre eux , en esquivant les confrontations sur le fond, et un échange mené en toute transparence sur les moyens de se préparer au séisme qui menace de ravager l’Europe et la planète, ce sont également deux conceptions des priorités qui s’affirment. Et c’est au peuple de gauche, dans la diversité de ses engagements, qu’il doit revenir, non de départager six compétiteurs en fonction de leur seule aptitude à endosser l’habit de nouveau monarque pour le meilleur fonctionnement de nos institutions, mais de trancher sur des lignes, de faire bouger le curseur des clivages, de rendre possible un rassemblement victorieux parce qu’il serait porteur d’espoir, de dire sur quels engagements il veut que l’on gouverne la France et que l’on change du même coup la donne européenne.

« L’offre » est sur la table. À n’en point douter, elle devra être rappelée aussi souvent que nécessaire. La Fête de ”l’Humanité”, ces 16, 17 et 18 septembre, qui marquera avec force notre entrée collective dans la campagne de 2012, en sera la prochaine occasion. C’est de cette façon que notre Front de gauche démontrera son utilité à celles et ceux au nom desquels, et avec lesquels, il entend agir depuis sa création…

Christian_Picquet

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